Prendre le risque de la rencontre

Prendre le risque de la rencontre

Ça y est… il fait froid, c’est l’heure de s’enfermer bien au chaud à la maison, de s’emmitoufler dans nos couvertures. Ou alors… ?

Depuis quelque temps, tous les soirs, c’est le même rituel : après une bonne journée de boulot, je me retrouve à boire un thé bien au chaud sur mon canapé moelleux. Et cela fait tellement du bien ! Mais ce soir, je me questionne : dans ma mission de chrétien – être disciple missionnaire -, me suis-je aussi réfugié dans mon confort ?

Le pape François, dans Christus vivit, nous rappelle que le Christ « nous invite à aller sans craindre avec l’annonce missionnaire, là où nous nous trouvons et avec qui nous sommes, dans le quartier, au bureau, au sport, lors des sorties avec les amis, dans le bénévolat ou le travail ; toujours il est bon et opportun de partager la joie de l’Evangile.» Ceci nous permet d’être simplement nous-même au milieu des nôtres en rayonnant du Christ. Mais cela peut également faire place à la facilité : les gens savent que je suis croyant, c’est bon, fin de l’histoire.

Sortir de soi-même pour aller vers l’autre, c’est laisser son confort intérieur pour prendre le risque de la rencontre. « La parole n’est efficace que si elle se voit », nous dit encore le pape. « Depuis plus de deux mille ans, c’est un enchaînement de rencontres qui nous communique la fascination de l’aventure chrétienne. »

Alors ce soir, je partage avec vous mon thé, une couette et ma réflexion. Questionnons-nous ensemble: comment puis-je être une lumière qui ne s’éteint pas dans la simplicité de mon quotidien ?

Benjamin Bender, Membre du CRV