Centenaire de la béatification de Ste Thérèse

Centenaire de la béatification de Ste Thérèse

En cette année 2023, l’Eglise fête le centenaire de la béatification de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face. Pour ce billet spi, je vous propose de nous pencher sur deux extraits de témoignages donnés lors du procès de sa béatification.

Le premier est celui de sœur Geneviève de Sainte-Thérèse qui est Céline, la sœur de Thérèse et qui fut aussi sa novice :

« Dans les instructions particulières que Thérèse faisait à chacune des novices, il fallait toujours en revenir là. Le fond de ses enseignements était de nous apprendre à ne pas s’affliger en se voyant la faiblesse même, mais plutôt à nous glorifier de nos infirmités. ”Vous devriez vous réjouir de tomber – me dit-elle un jour – car si, en tombant, il ne devait pas y avoir offense de Dieu, on devrait le faire exprès afin de s’humilier. Vous prétendez gravir une montagne, mais le bon Dieu veut vous faire descendre au fond d’une vallée’’. En effet, au lieu de chercher à excuser ses imperfections, elle s’en servait pour plaider sa cause, pour prouver au bon Dieu combien elle avait besoin de son secours ».

Il n’est pas naturel de se glorifier de ses faiblesses ! Thérèse pourtant nous apprend l’infinie richesse de cette ‘’petite voie’’ car elle lui permet de ne compter que sur Dieu seul et non plus sur elle-même. Ainsi, libérée de tout orgueil, elle court sur les chemins de l’Evangile qui la mèneront vers la charité parfaite. Oser se regarder en vérité et se présenter ainsi devant Dieu sans chercher à camoufler ce qui nous déplaît mais au contraire à le lui présenter ouvre un espace où la miséricorde pourra nous visiter, nous guérir et nous consoler. Cependant, cet art de vivre n’est nullement occasion de mollesse, attendant passivement que Dieu intervienne. Voici le deuxième extrait du procès de béatification que je vous propose. Il s’agit d’un passage d’une lettre que Thérèse a écrite à sa sœur Léonie qui fut Visitandine :

« Jésus veut que personne ne m’aide (dans ma tâche) excepté lui. Donc, avec son secours, je vais me mettre à l’ouvrage, travailler avec ardeur… Les créatures ne verront pas mes efforts qui seront cachés dans mon cœur. Tâchant de me faire oublier, je ne voudrai d’autre regard que celui de Jésus. Qu’importe si je parais pauvre et dénuée d’esprit et de talent… »

L’ardeur et la force caractérisent bien celle qu’on appelle la Petite Thérèse. Au lieu de se plaindre parce que personne ne l’aide, elle s’attelle à son ouvrage en la compagnie de Jésus. Elle évite l’amalgame entre : « Personne ne m’aide, personne ne m’aime ! » Ni victimisation, ni critique, ni murmure, mais un regard clair et droit sur la réalité lui permet d’aller son chemin avec sérénité. Elle trouve la valeur de son être non pas dans le regard des autres mais dans celui de son Dieu, son Créateur, son Sauveur.

Soyons sûrs que Thérèse nous prend par la main et nous aide à la suivre sur cette petite voie qu’elle a vécue pleinement.

Sr Nadia, Carmel du Pâquier