Pendant la Veillée Pascale du 30 mars 2024, Sœur Claire-Catherine de la Joie pascale a prononcé ses vœux solennels au sein du monastère du Carmel du Pâquier. Voici son témoignage.

J’ai grandi dans une famille croyante et pratiquante de Haute-Saône, aînée de deux enfants. Les valeurs de travail, de partage, d’entraide étaient très importantes.
A l’adolescence, j’aurais volontiers laissé tomber la Messe du dimanche … si mes parents n’avaient pas été fermes sur ce point !
Après une scolarité un peu difficile, une formation en maison familiale rurale a débouché sur un brevet agricole, suivi d’un emploi comme employée de maison.

L’appel à la vie religieuse a surgi un jour où, aidant les Sœurs de l’école, nous préparions un pèlerinage vers l’ermitage d’un saint ermite …. qui n’était pas Nicolas de Flüe !
Cette idée a fait son chemin, fortifiée par divers engagements : réunions de prière, Renouveau, week ends Vocations.

 Le Carmel m’attirait, mais divers événements et rencontres m’ont finalement conduite à l’Abbaye de Chambarand, communauté de l’Ordre Cistercien de la Stricte Observance, en Isère, où j’ai fait profession en 1995 ; la communauté a fermé en 2019.
C’est alors qu’a resurgi comme un appel dans l’appel.
Et après plusieurs stages dans des communautés cisterciennes, c’est au Carmel du Pâquier que j’ai clairement perçu que c’était là que le Seigneur m’attendait, que là était ma place. J’y suis entrée en septembre 2019.

Faire profession solennelle est un don de Dieu, c’est Lui qui se donne le premier et donne de se donner. C’est un don pour l’Eglise et le monde entier.
S’engager pour toujours ne peut se faire, se vivre que par Jésus, avec Lui et en Lui. Chaque jour est un aujourd’hui où j’essaie de faire de mon mieux : mieux accueillir, mieux aimer, mieux écouter, mieux servir.

Ma vie de carmélite est une offrande où je présente au Père toutes les difficultés, les souffrances, les douleurs de notre monde avec une attention particulière aux plus petits, aux plus fragiles. Mais aussi je Le loue pour la beauté de la création, je rends grâces pour l’amour semé humblement à travers le monde.
La vie d’oraison du Carmel, nourrie par l’approfondissement de La Parole de Dieu, enrichie par une liturgie soignée me donne une joie profonde.

Cette joie, je veux la signifier par le nom que j’ai choisi : Claire-Catherine de la Joie Pascale. Accueillie à part entière dans la communauté lors de la Vigile Pascale, je demeure dans l’action de grâce pour la communauté si fraternelle où Dieu m’a conduite et je peux en vérité chanter ALLELUIA.

Sr Claire-Catherine de la Joie Pascale