Le 7 octobre, une délégation des aumôniers catholiques et protestants de Suisse romande s’est rendue à Rome pour rencontrer le pape François.

Quête d’identité, rupture familiale, mise sous stress

C’est en ces termes que Roberto De Col, responsable de la pastorale jeunesse du Canton de Vaud débute son introduction auprès de Saint Père. Il note encore que les jeunes ont de plus en plus de difficulté à s’insérer dans une société toujours plus exigeante avec des cadres et des valeurs de plus en plus floues. Certains jeunes souffre d’une perte de sens, voire une perte d’espoir ou d’Espérance due notamment aux crises sanitaires, climatiques ou encore au retour de la guerre en Europe. Les aumôniers qui sont en première ligne auprès des jeunes se posent la question de l’accompagnement de ces jeunes. Comment leur redonner espoir? Comment les aider à comprendre que la vie est sacrée et est un don d’une valeur inestimable?

Replis identitaires

Les aumôniers de Suisse romande sont également préoccupés par une forme de radicalisation de certains mouvements de jeunes, auxquels certains croyants ne semblent pas épargnés. Se pose la question de l’attitude à adopter face à ce repli identitaire dans une volonté d’accueil  et d’ouverture inconditionnel indispensable à la “construction d’un futur et d’une société avec plus de justice sociale et climatique”.

Egalité, inclusivité et hiérarchie

Toutes ces questions qui se posent actuellement dans la société sont aussi des questions que se posent de nombreux jeunes au sein même de l’Eglise. Alors que l’Eglise semble en décalage avec les aspirations profondes chez les jeunes générations, comment montrer sa beauté et ses richesses ?

Accompagner chacun et chacune

A la fin de son introduction, Roberto de Col note qu’aujourd’hui les aumôniers côtoient aussi des jeunes qui vont bien, qui s’engage et qui garde la foi et que cet accompagnement est précieux et doit continuer. C’est pour accompagner les autres catégories de jeunes que les aumôniers de Suisse romande demandent de l’aide au Saint Père.

A la suite du synode pour les jeunes

Dans sa réponse, le Saint Père note tout d’abord qu’il sent bien que tous les aumôniers présents font preuve d’une expérience significative auprès des jeunes et que ces questionnements partent de leur rencontre concrète avec eux. Il encourage chacun et chacune à continuer sur cette voie et à écrire de nouvelles pages de son encyclique Christus vivit qui n’était pas un point final au synode mais bien un élan pour la pastorale des jeunes.

Soyez-là, accompagnez-les!

“Chaque fois que l’un de vous rejoint deux ou trois jeunes en chemin, il les écoute, écoute les déceptions, les échecs, les doutes qu’ils portent en eux, puis leur parle de Jésus-Christ, éveillant l’espoir dans leur cœur, là il est renouvelé quelque chose de l’expérience des disciples d’Emmaüs. Cela ne dépend pas de votre habileté : c’est le Christ vivant qui passe, c’est son Esprit qui agit ; mais il est important que vous soyez là, votre présence à côté d’eux est nécessaire. Soyez là, accompagnez-les.”

Force de l’œcuménisme

Le Saint Père note encore la beauté du travail entre protestant et catholique qui se fait au sein de l’aumônerie de Suisse romande. Cela est un témoignage et peut “aider l’Eglise à grandir vers une unité toujours plus pleine, plus conforme à la volonté du Christ Seigneur.”

Source : vaticannews