Canonisation de J.B. Scalabrini

Canonisation de J.B. Scalabrini

Le 9 octobre, J.B. sera proclamé Saint par notre pape François. Nous vous proposons de revenir sur la vie de ce nouveau Saint et vous proposons le témoignage de Béatrice Panaro, réalisé par le CRV dans la cadre de la série Donner la vie, donner envie.

 

Tout au long de sa vie, Giovanni Battista Scalabrini avait pour but le ciel et le moyen d’y arriver était pour lui la charité. Évêque, fondateur de deux congrégations – les Missionnaires et les Sœurs de Saint-Charles-Borromée –  Scalabrini était avant tout un homme amoureux de Dieu, capable de voir le regard de Jésus en chacun.

Né à Fino Mornasco, dans la province de Côme, le 8 juillet 1839 dans une famille humble et religieuse, il est le troisième de huit enfants. À l’âge de 18 ans, en 1857, il entra au séminaire et après six ans, il fut ordonné prêtre le 30 mai 1863. Son désir était de partir en mission, mais il ne lui fut pas accordé: il commença son apostolat comme enseignant puis recteur du petit séminaire de Côme, poste qu’il occupa jusqu’en 1870. La même année, il est nommé curé de la paroisse de San Bartolomeo à Côme. Attentif à tous les problèmes sociaux, il traite personnellement les patients atteints de choléra à Portichetto, recevant une médaille pour bravoure civile. Dans ces années-là, Scalabrini a compris l’importance de l’éducation religieuse des plus jeunes: il a écrit le Petit Catéchisme pour les jardins d’enfants.

À l’âge de seulement 36 ans, le pape Pie IX l’élit évêque de Plaisance le 13 décembre 1875. Dans son programme pastoral et dans ses premières initiatives, on sent ce que serait son ministère: la proximité avec le peuple, l’attention au clergé, l’enseignement de l’Évangile et la charité envers les plus nécessiteux. Il se consacre à la formation des prêtres et des jeunes séminaristes; ouvre les Écoles de Doctrine Chrétienne et publie la revue «Le Catéchiste Catholique». Il fonde l’Institut pour les sourds-muets, confié en 1874 aux Filles de Sainte-Anne, et l’Opera pro mondariso pour l’assistance religieuse, sociale et syndicale des quelque 170 000 migrants saisonniers impliqués dans la culture du riz dans le Piémont et la Lombardie.

Profondément frappé par le drame de ses fidèles contraints de trouver fortune en Amérique du Sud et aux États-Unis, il fonde le 28 novembre 1887 la Congrégation des Missionnaires de Saint-Charles-Borromée pour l’assistance spirituelle et matérielle des migrants. Deux ans plus tard, en 1889, il fonda l’Association laïque «S. Raffaele» et, en 1895, il rejoignit les Missionnaires avec les Sœurs Missionnaires de Saint-Charles-Borromée. En 1901, il arrive aux États-Unis et en 1904 au Brésil pour visiter les missions de ses frères scalabriniens. De retour de son dernier voyage, il tomba malade et mourut le 1er juin 1905, fête de l’Ascension de Jésus au ciel. Sa vision de la migration, capable de reconnaître les opportunités et les problèmes, est encore très pertinente aujourd’hui. Il a également inspiré l’Institut séculier des missionnaires séculiers scalabriniens, fondé en 1961 en Suisse. Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II le 9 novembre 1997.

Source : site officiel scalabrinisanto