Un diacre au service des marginalisés

Un diacre au service des marginalisés

Ce samedi 10 septembre, Fabien Udriot sera ordonné diacre par Mgr Morerod. Il nous parle de sa vocation.

Comment voyez-vous votre mission de diacre?

On présente souvent ce ministère comme celui du seuil, la personne qui se tient sur le pas de la porte pour accueillir son frère et sa sœur. Cette image me parle tout particulièrement et j’aspire à la mettre en pratique du mieux que je peux, par des gestes concrets dans notre environnement de vie.

Pendant la liturgie, le diacre a le rôle d’annoncer la Parole de Dieu pendant la proclamation de l’Evangile. Cette mission qui lui est confiée déborde de ce cadre et s’étend à sa vie familiale, ecclésiale et professionnelle. De pouvoir me mettre à la suite du Christ de cette façon est pour moi une source de joie et un cadeau du Bon Dieu. C’est pour moi l’occasion de me rapprocher de l’amour du Christ, de vivre de sa proximité, entouré et soutenu par la grande famille de l’Eglise universelle et être témoin, que vivre de l’Amour de Dieu change quelque chose dans ma vie.

Le diacre est relié à un lieu de vie et lors de son ordination, il reçoit une lettre de mission de l’évêque qui répond à des besoins sur le terrain. Cette lettre de mission me sera confiée lors de mon ordination qui est prévue le 10 septembre. Elle m’enverra plus spécialement auprès de personnes marginalisées dans notre quartier. Mon expérience acquise pendant nos voyages en famille sur différents continents me sera certainement utile.

Quelle est la parole de Dieu qui représente le diaconat pour vous?

“Il leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père?” Luc 2:49

J’aime bien cette phrase. J’ai aussi envie de m’occuper des affaires de mon Père. Le Père qui nous donne cette vie en abondance et qu’il demande de faire fleurir. J’ai à cœur de porter ce souci et de devenir présence, là où Il m’envoie pour bâtir le monde qu’Il sait être bon pour nous.

Y a-t-il un évènement qui vous a poussé à vous engager?

C’est un appel qui a germé comme une petite voix, il y a de cela longtemps. J’avais confié mon désir à Bertrand Georges, le responsable de la formation à l’époque, lors d’une montée vers Pâques. Je n’avais alors pas l’âge canonique (c’est 35 ans!) . Il m’a relancé au détour d’une rencontre et, en accord avec mon épouse, je me suis immédiatement mis en marche. Je pourrais même dire “nous”, car mon épouse Virginie, a pris part activement au parcours de formation qui dure 4 ans dont une année de discernement.