Canonisation de Charles de Foucauld

Canonisation de Charles de Foucauld

Le 15 mai prochain, le Saint Père canonisera le Bienheureux Charles de Foucauld, retour sur une vie donnée au Christ.

En quelques mots

Charles nait dans une famille janséniste en 1858 à Strasbourg. Il est donc pratiquant mais perd la foi lors de son adolescence. Il s’engage à l’armée à 18 ans jusqu’à ses 24 ans. Ces jeunes années sont pour Charles des années de fêtes et d’opulence. On l’appelle alors le “Gros Foucauld”.

Charles est appelé à servir sous les drapeaux en Algérie. Il y découvrira une nouvelle façon de vivre ainsi qu’une nouvelle religion, l’Islam. Ce voyage le marquera pour toujours. Après sa démission de l’armée, il explore le Maroc, pays alors interdit aux européens. Pendant 11 mois, il parcourt 3000 km dans un pays presque inconnu.

Ce n’est qu’en 1886, à l’âge de 28 ans qu’il quitte l’Algérie et retourne vivre à Paris où il retrouve la foi. Quatre ans plus tard, il entre chez les trappistes à Notre-Dame des Neiges. Charles aime cette vie rude mais il sent que quelque chose lui manque. Il souhaite vivre la même vie que Jésus et se sent trop privilégié chez les trappistes qui suivent pourtant une des règles les plus strictes.

“Le but serait de mener aussi exactement que possible la vie de Notre-Seigneur : vivant uniquement du travail des mains, suivant à la lettre tous ses conseils…”

Le 23 janvier 1897, Charles sort des trappistes et part pour Israël où il travaillera comme domestique chez les Sœurs Clarisses. Le désir de former une communauté pour vivre comme Jésus remplit son coeur de plus en plus, si bien qu’il écrit la Règle des Petits Frères.

Le 9 juin 1901, il est ordonné prêtre à Viviers. Il se sent aussitôt appelé à aller aux “brebis perdues”, aux âmes les plus abandonnées, les plus délaissées. Il demande et obtient la permission de venir à Béni Abbès, petite oasis du Sahara algérien sur les confins du Maroc.

Dès lors, Charles s’engage contre l’esclavage, il traduit les Evangiles en tamacheq (langue touarègue), étudie la langue, la littérature et les poésies touarègues, commence à établir un dictionnaire.

Charles et l’Islam

Charles ne s’est pas présenté aux Touaregs comme celui qui sait et qui croit en la “bonne” religion. Non, il s’est approché d’eux en dialoguant. Il a appris leur langue, a découvert leur façon de vivre, a créé un lien de confiance avec ceux qui deviendront ses amis.

Charles écrit à l’islamologue Louis Massignon qui souhaite venir passer quelques mois auprès de lui: « Vous ferez connaissance avec la population, vous ne lui parlerez pas dogme mais vous vous ferez aimer d’elle, et vous vous ferez des amis de tous ».  Il ne s’agit donc en aucun cas de prêcher, convertir ou catéchiser les Touaregs.

« Mon  apostolat doit être l’apostolat de la bonté ; en me voyant, on doit se dire : « Puisque cet homme est si bon, sa religion doit être bonne.»

Prier avec Charles de Foucauld

Mon Père,

Je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.

Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté
se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.

Diffusion de la canonisation

Plus d’info sur le site du vatican ou sur le site de la canonisation de Charles de Foucauld

Série Partir au désert avec Charles de Foucauld

Ma vocation ordinaire, c’est la solitude, la stabilité, le silence… Mais si je crois, par exception, être appelé parfois à autre chose, je n’ai qu’à dire comme Marie : ‘Je suis la Servante du Seigneur’.