Prêter sa voix pour l’Eglise

Prêter sa voix pour l’Eglise

L’année s’en vient à sa fin…l’Avent vient de commencer. Éternels recommencements. Pour beaucoup, c’est une période d’anticipation, de vœux et de bilans. Quant à moi en ce moment, je réfléchis à ma vie de prière…

Après une conversation avec une de mes consœurs, je réfléchissais hier sur ce qu’était la prière de l’office (liturgie des heures) pour moi, ce qu’elle représente et là où j’en suis. Après 16 ans de vie religieuse, je peux affirmer que cette prière est un des poumons de ma vie spirituelle. Bien des fois, je toussote. Mais je respire quand même. La prière de l’Église comme on l’appelle, n’est pas seulement là par convention. Je me place directement en présence de Dieu. Je reconnais qui je suis en face de Lui et donc je redécouvre toujours plus le caractère essentiel de notre «conversation» dans la découverte de qui Il m’appelle à devenir (cf. Exode 33 :11).

Même avec une vie structurée autour des temps de prière communautaires, je reste facilement bercée par le bruit de la vie, parfois par une forme d’inquiétude devant les tâches à accomplir. C’est si facile de prioriser l’urgent sur l’important.

Une amie me demandait ce matin, si c’était nécessaire d’être pleinement présente aux mots qu’on prononce dans l’office divin pour que la prière fasse sens. Je lui ai répondu oui, et non. Car si je veux être honnête, ils sont rares les jours où je suis présente à la plupart des mots qui sortent de ma bouche lors de la prière. Je reconnais mon côté mécanique de certains jours.

Mais je ne suis pas uniquement à la chapelle parce que j’en retire quelque chose. Je suis convoquée par mon baptême et encore plus particulièrement par mon engagement public, à prêter ma voix pour l’Église et ceux qui ne peuvent prier. Jésus Christ m’appelle à devenir ce tambourin, cette caisse qui résonne aussi des paroles d’un autre.

Sr My-Lan

Crédit photo: Christiane Elmer